L’utilisation de la technologie vidéo pour la détection des fuites d’eau

Technologie vidéo pour la détection des fuites d'eau

Publié le : 26 février 20205 mins de lecture

Plusieurs techniques sont à la disposition des professionnels pour la recherche d’une fuite d’eau dans les canalisations. Si la technique la plus ancienne fait usage de l’ultrason ou de l’électroacoustique, bien de méthodes plus innovantes ont fait leur apparition depuis quelque temps, comme l’utilisation de la technologie vidéo. Découvrez dans ce qui suit les méthodes appliquées, les matériels utilisés, les avantages et les inconvénients de cette technologie vidéo.

L’endoscopie

La recherche de fuite d’eau par endoscopie consiste à faire entrer une caméra d’inspection canalisation dans la tuyauterie. Cette caméra endoscopique fait le parcours du réseau et permet de visualiser à travers un écran tout ce qui est défaut de structure (cassure, fissure, mauvais emboîtage), ou obstruction (bouchon, fêlure ou écrasement). Ce type de matériel est aussi pratique dans d’autres domaines, comme le montre www.canalisationinspection.com.

La caméra endoscopique s’adapte généralement à une tuyauterie d’un diamètre variant de 30 à 250 mm et peut atteindre une longueur maximale de 30 m. Elle est pratique pour rechercher des fuites d’eau sur des tuyaux du type canalisation d’évacuation (égout, décharge, gouttière…) ou canalisation domestique (réseau d’approvisionnement en eau potable). Pour pouvoir localiser précisément la source de la fuite, la tête de la caméra tuyauterie est souvent associée à un détecteur de champ magnétique du type Navi Track Scout. Pour les cas d’expertise, la caméra endoscopique est capable de fournir des enregistrements filmés et des clichés afin d’appuyer les vérifications.

La thermographie infrarouge

Le principe de la recherche de fuite d’eau par la thermographie infrarouge est plutôt simple. L’opérateur utilise un outil spécial qui permet la détection de la signature thermique qui caractérise une source de fuite. Pour que cette dernière soit mise en évidence, il faut alimenter le circuit en eau chaude. Il est alors possible de repérer les cassures à travers la caméra infrarouge, puisque les pertes de chaleur dues à l’évaporation de l’eau y seront bien apparentes.

Cette détection est permise puisque la caméra thermique dispose d’un capteur qui enregistre la quantité de rayonnement infrarouge dispersée par une source. Elle la convertit ensuite en une représentation colorée, conforme à l’intensité des rayonnements perçus, et diffusée sur un moniteur. Les parties en bleu indiquent généralement les zones froides, tandis que les parties en jaune vif montrent les zones chaudes, donc celles qui sont susceptibles d’être la source de la fuite.

Les avantages et les inconvénients de la technologie vidéo

Les méthodes de recherche de fuite d’eau utilisant les technologies vidéo ont l’avantage de ne pas être destructives. En effet, il n’y a pas besoin de casser ou de démolir tout un mur ou un sol pour pouvoir localiser précisément la source d’une fuite d’eau dans une canalisation non-apparente. Les technologies vidéo proposent également des rapports d’expertise bien documentés du fait qu’elles peuvent filmer et prendre des photos.

La caméra thermique a l’avantage d’être efficace quelle que soit la nature du matériau constituant le bâti (béton, carrelage, parquet, pierre…). Par contre, il est souvent nécessaire de confirmer la localisation d’une fuite d’eau avec d’autres moyens complémentaires si on utilise la thermographie infrarouge, par exemple avec la technique de sonde piézo-électrique. En effet, les données avancées par une caméra thermique peuvent être difficiles à interpréter si le réseau de tuyauterie est par exemple calorifugé ou enterré en caniveau.

Quant à la caméra inspection canalisation, elle est particulièrement adaptée pour la recherche de fuite dans les endroits difficiles d’accès, voire inaccessibles comme les canalisations de salle de bain, les faux plafonds ou les gaines techniques. En revanche, elle éprouve des difficultés à passer les tuyaux anguleux (à 45°) ou à petits diamètres (inférieur à 30 mm).

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