L’étiquetage énergétique pour le chauffage arrive enfin !

etiquetage energetique pour le chauffage

Publié le : 27 octobre 202310 mins de lecture

En février 2013, le Parlement européen a adopté le règlement européen n° 811/2013. Après des années de discussions, les membres ont finalement convenu d’introduire un étiquetage énergétique pour les appareils de chauffage.

Et c’était à partir du 26 septembre 2015 que les fabricants et les vendeurs d’appareils de chauffage utilisèrent les nouvelles étiquettes énergétiques. Vous pouvez vous demander si ce n’étaient que des autocollants colorés ou s’il y en avait d’autres derrière eux.

Étiquettes énergétiques existantes jusqu’à présent

Les étiquettes énergétiques font désormais partie de la vie quotidienne. Réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle, tous ces appareils sont vendus avec un autocollant à l’échelle colorée. Cette échelle sert à évaluer l’efficacité énergétique d’un appareil, c’est-à-dire la quantité d’énergie qu’il consomme par rapport à sa production. Le rouge indique toujours la consommation d’énergie la plus élevée, le vert indique une efficacité énergétique élevée. Même dans le logo de votre héros de l’énergie, vous pouvez trouver l’échelle d’efficacité énergétique !

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Comment fonctionnent les nouveaux labels énergétiques?

Au total, 23 labels énergétiques ont été introduits pour les appareils de chauffage. La quantité peut facilement prêter à confusion. La nouvelle réglementation s’applique aux appareils de chauffage, aux systèmes combinés, aux systèmes composites, aux chauffe-eau et aux chauffages à accumulation. Tous ces appareils produisant jusqu’à 400 kilowattheures (kWh) doivent porter l’étiquette énergie.

Neuf classes d’efficacité ont été introduites pour les appareils de chauffage, G étant la pire et A la meilleure. Pour les systèmes composés, il existe une autre classe d’efficacité : A . La couleur et la position de l’étiquette énergétique permettent également de savoir si la classe d’efficacité est bonne. La meilleure classe est toujours en haut de la liste et est colorée en vert.

Comme défini dans le règlement européen, les lignes directrices pour les différentes classes d’efficacité devaient être redéfinies et renforcées en 2017 et 2019. En outre, la catégorie A serait également introduite pour les appareils de chauffage ordinaires le 26 septembre 2019. Les classes d’efficacité E à G ont été supprimées. Tous les appareils qui ne satisfaisaient pas au moins aux exigences de la classe D à ce stade devaient alors être retirés du marché. Les appareils de chauffage de plus de 15 ans ont dû être progressivement labellisés. L’idée est que les ramoneurs doivent également vérifier l’efficacité énergétique du système de chauffage lors de leur inspection et attribuer un label. Les propriétaires peuvent alors être conseillés sur les mesures de rénovation et, par exemple, faire vérifier le système de chauffage. Le label doit être attribué pour sept ans.

Voici à quoi ressemblent les nouveaux labels énergétiques

La fonction du système de chauffage (éventuellement avec application de la température) est notée en haut du label énergétique au moyen d’une illustration schématique. Dans ce cas, il s’agit donc d’un appareil avec fonction de chauffage des locaux. La classe d’efficacité la plus élevée est indiquée, ce qui peut être lu sur l’échelle colorée. Pour les appareils de chauffage, A est actuellement la classe d’efficacité la plus élevée et G la plus faible.

Les petits symboles sont visibles sous l’échelle d’efficacité. Ceux-ci remplacent les textes d’information des anciens labels. Dans le cas des chauffages, le niveau de bruit peut être lu ici en décibels et la puissance de chauffage en kilowattheures. Si une unité de production combinée de chaleur et d’électricité (PCCE) fait partie du système de chauffage, la quantité d’électricité produite est également indiquée. Dans certains cas, la capacité de chauffage dans différentes conditions climatiques est également indiquée.

Critique : les étiquettes énergétiques sont-elles inutiles ?

Comme pour toute décision politique, il y a bien sûr des critiques. Ils critiquent par exemple le fait que les classes d’efficacité n’ont pas été adaptées depuis leur introduction en 1998, ce qui signifie que l’UE impose aujourd’hui aux systèmes de chauffage de classe A les mêmes exigences qu’il y a plus de 22 ans. Cependant, la technologie s’est maintenant considérablement développée. Pour contrer ce problème, les classes A et A ont été ajoutées à l’échelle d’efficacité. Seuls les appareils modernes peuvent répondre aux exigences de ces classes.

Les nouvelles classes d’efficacité peuvent également être source de confusion. La couleur de l’étiquette donne l’impression que les appareils de la classe A doivent être classés comme très efficaces sur le plan énergétique et qu’il n’y a pas de différences majeures entre cette classe et la classe A. En réalité, cependant, les appareils de chauffage portant l’étiquette énergétique A ne consomment peut-être que la moitié de l’énergie de ceux de la catégorie A. Cette étiquette n’encouragerait pas les fabricants à améliorer davantage leurs produits une fois qu’ils ont été classés dans les classes d’efficacité A à A.

Que A soit meilleur qu’un A normal est quelque chose que tout le monde comprendra probablement, ne serait-ce qu’en raison de la structure et de la coloration de l’échelle d’efficacité. On peut se demander si, sans plus d’informations, la différence entre ces classes sera considérée comme suffisamment importante pour décider du meilleur et probablement le plus cher appareil.

Attente : c’est ce que les étiquettes énergétiques sont censées faire

L’obligation d’étiquetage pour les anciens systèmes de chauffage aurait dû commencer en septembre 2015, mais les fabricants pouvaient déjà utiliser les étiquettes énergétiques en 2013. Il reste à voir dans quelle mesure le redressement de la consommation d’énergie sera stimulé par cette mesure. Toutefois, les étiquettes auront certainement un impact sur le comportement des fabricants et des acheteurs.

Plus de transparence pour les consommateurs

Un avantage évident pour les acheteurs est la clarté et la comparabilité que les nouvelles étiquettes d’efficacité énergétique rendent possible. Les différents systèmes de chauffage peuvent ainsi être comparés en termes de consommation d’énergie.

Les économies d’énergie sont un enjeu majeur à l’heure actuelle et la plupart des consommateurs attachent de l’importance à l’efficacité énergétique de leurs appareils lors de leurs achats ; certains par conscience environnementale et d’autres en vue de leurs factures de chauffage. En outre, les consommateurs sont déjà habitués aux étiquettes en apposant des étiquettes sur d’autres appareils tels que les machines à laver et les réfrigérateurs.

Motivation pour les fabricants

Jusqu’à présent, le respect de l’environnement et l’efficacité énergétique des systèmes de chauffage ne se sont pas nécessairement reflétés dans les chiffres de vente et le chiffre d’affaires. Par conséquent, les fabricants et les vendeurs, qui sont en fin de compte intéressés par la réalisation de bénéfices, n’ont guère été incités à concevoir leurs produits de manière à ce qu’ils soient aussi respectueux de l’environnement que possible.

Les sceaux et les récompenses sont de plus en plus importants lorsqu’il s’agit de prendre des décisions de vente, car la plupart des produits se ressemblent de plus en plus. Ainsi, si un système de chauffage a un label énergétique dans la gamme verte, cela peut certainement être considéré comme un argument de vente. En revanche, si un système de chauffage a un label énergétique rouge, cela peut avoir un effet négatif sur son attractivité. À long terme, cela crée un intérêt pour les fabricants de chauffage à rendre leurs systèmes de chauffage aussi efficaces que possible sur le plan énergétique, car cela peut augmenter les ventes.

Conséquences pour la révolution énergétique

En 2020, selon le Plan d’action national pour l’efficacité énergétique, 10 quadrillions de joules d’énergie primaire doivent être économisés simplement en introduisant des labels d’efficacité pour les anciens systèmes de chauffage. Il reste à voir si cet objectif sera atteint.

Le renforcement de la réglementation en 2017 et 2019 a visé à retirer du marché les appareils à faible rendement énergétique, obligeant l’acheteur à acheter des équipements au moins modérément efficaces sur le plan énergétique. En conséquence, l’efficacité énergétique moyenne des systèmes de chauffage devrait augmenter lentement.

Conclusion : Oui, ces labels ont du sens!

Malgré les critiques justifiées, l’introduction de labels d’efficacité pour les systèmes de chauffage est une étape logique. En fin de compte, le succès de cette mesure dépendra du consommateur final et de la valeur qu’il attribue aux étiquettes. S’ils acceptent les étiquettes et fondent leurs décisions d’achat sur celles-ci, cela aura un impact sur les ventes des fabricants.

Cela les motivera à s’orienter vers cette efficacité. À long terme, l’introduction de ces étiquettes pourrait donc avoir un impact positif sur les systèmes de chauffage. Cela apporterait une petite contribution au redressement de la situation énergétique.

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