Au fil des années, les tuyaux du réseau d’assainissement de l’eau ont tendance à se détériorer. Plusieurs signes alarmants indiquent l’ampleur des dommages, comme les mauvaises odeurs qui sortent des siphons de sol et des regards de visites, l’apparition de moisissures au niveau des murs des caves ou un mauvais écoulement des eaux usées. Lorsque le simple curage, c’est-à-dire le nettoyage des tuyaux du réseau d’assainissement est inefficace, alors il serait de procéder à un chemisage des canalisations.
Le chemisage de canalisation, c’est quoi exactement ?
Le
chemisage canalisation consiste à réparer les fuites localisées au niveau du système d’évacuation des effluents liquides. Son but est de remettre en état une canalisation endommagée par différents facteurs comme les joints défectueux, les racines d’arbre, la corrosion, les tassements, l’usure provoquée par l’écoulement de l’eau ou certains travaux. Ce type d’intervention est également nécessaire pour les structures en plomb ou qui contiennent de l’amiante.
Le chemisage de canalisation est une technique non destructive. La réparation se fait directement de l’intérieur. Il n’est donc pas nécessaire de découper ni d’enlever la portion de tuyauterie défectueuse. La méthode s’applique surtout en évacuation, notamment pour l’écoulement des eaux pluviales, des eaux usées et des effluents industriels. Il est également possible de le réaliser sur un réseau sous pression, sous certaines conditions. Le chemisage concerne les canalisations de grande longueur non visitables, de 15 à 125 cm de diamètre, sur portions droites ou avec des coudes pouvant aller jusqu’à 90 degrés. La technique assure l’étanchéité des canalisations, en faisant en sorte que le matériau de la conduite, notamment le plomb n’entre pas en contact avec l’eau qui y circule.
Quel procédé ?
Le
chemisage de canalisation des eaux usées enveloppe la portion fuyarde avec un matériau à base de résine durcissant. L’intervention se déroule en plusieurs étapes.
L'assainissement écologique de canalisation nécessite un travail préparatoire qui consiste à diagnostiquer la fuite et à repérer le chantier. L’expert procède donc à une inspection vidéo des zones endommagées, en utilisant une caméra endoscopique. Cette première étape permet d’évaluer l’ampleur des travaux, notamment le nombre de mètres à réparer ainsi que le nombre de branchements suivant le type et le diamètre de la canalisation.
La seconde étape consiste à nettoyer la structure de manière approfondie. Dans ce cas, l’expert en charge des travaux réalise un curage à haute pression via un processus de fraisage et d’hydrocurage, dans le but d’éliminer le maximum de dépôts et d’impuretés qui se sont déposés au niveau des parois.
Le
chemisage de canalisation des eaux usées proprement dit se déroule en deux phases distinctes. Réalisée en usine ou directement sur chantier, la première étape consiste à imprégner la gaine textile de résine durcissante à base d’époxy, de vinylester ou de polyester, et ce, sur la longueur identifiée lors de l’inspection vidéo. L’introduction de la gaine dans la canalisation se fait sous pression ou au moyen d’air. Particulièrement souple, le textile s’adapte facilement à tout type de tuyau. Le durcissement de la résine par le procédé de polymérisation vient créer un nouveau conduit à l’intérieur de l’ancien tuyau. Le durcissement intégral de la gaine conditionnera la réouverture des branchements du réseau.
Les experts en charge de l'
assainissement écologique des eaux usées terminent leur intervention par une seconde inspection vidéo, afin de contrôler l’étanchéité du chemisage.
Le budget à prévoir pour les travaux de chemisage de canalisation
Le coût d’un
chemisage de canalisation des eaux usées varie en fonction d’un certain nombre de critères. Les professionnels de la réhabilitation de canalisations se basent sur le prix au mètre linéaire défini lors de l’inspection et du diagnostic préalable. Plusieurs facteurs entrent donc dans le calcul du budget nécessaire pour ce type d’intervention, pour ne citer que :
- la longueur et le diamètre de la canalisation à chemiser,
- le nombre de regards et de branchements,
- le matériau de fabrication de la canalisation,
- l’état de la tuyauterie, notamment les dommages causés par la corrosion ainsi que sa vétusté,
- les conditions d’accès,
- le travail en hauteur,
- les travaux de réfection préalables,
- la zone géographique.